Les banques sont souvent responsables du déclenchement des crises financières. Il en résulte généralement une crise des liquidités à cause du surendettement de celles-ci. Prenons l’exemple de la crise des subprimes de 2008. Cette crise, d’origine immobilière s’est propagée au système bancaire pour ensuite se répandre à travers la planète.
Un début de la crise via les banques
Le tout a commencé dans les années 2000 juste après l’éclatement de la bulle internet. Les banques ont commencé à prêter des sommes que les personnes n’avaient pas nécessairement les moyens de rembourser. Toutefois, les banques prêtaient quand même parce que les lois américaines concernant le financement hypothécaire étaient plutôt laxistes. Les taux d’intérêt étaient bas et que la valeur immobilière des propriétés était en hausse. En cas de non-paiement, les personnes n’auraient qu’à vendre leurs maisons pour rembourser l’emprunt en plus d’empocher la plus-value.
Lorsque les taux d’intérêt ont commencé à augmenter, plusieurs ménages se sont vus dans l’impossibilité de rencontrer leurs obligations. Le nombre croissant de maisons mises en vente en fit chuter la valeur si bien que la vente de la maison ne couvrait même plus le montant de l’hypothèque. Les banques se sont retrouvées avec un grand nombre de maisons sur les bras et un paquet d’hypothèques impayés. Ce qui amena un blocage généralisé du crédit. Les banques étant devenues réticentes à l’idée de diminuer leurs réserves.
La crise s’est internationalisée à cause du fait que les banques avaient créé de nouveaux produits financiers à base de créances hypothécaires de mauvaise qualité. Ces produits, jugés de grande qualité par les principales firmes de notation, ont été largement achetés par les fonds de pension, les fonds d’investissement et les gouvernements. Lorsque la bulle immobilière éclata, ces produits financiers ne valaient plus rien et ont entrainé les pertes que l’on connait.
La spéculation, une des sources des crises financières et monétaires
Les attaques spéculatives contre les devises des pays ont de sérieuses conséquences sur la santé économique de ceux-ci. Georges Soros s’est rendu riche et célèbre grâce à ce stratagème. Le principe derrière la manoeuvre est de parier sur la possible dévaluation d’une monnaie en vendant à découvert cette monnaie dans l’espoir que celle-ci se déprécie pour pouvoir la racheter lorsqu’elle est rendue moins cher. Si la manoeuvre fonctionne, le spéculateur empoche la différence tandis que si elle échoue, le spéculateur doit payer de sa poche le manque à gagner. Les banques aggravent alors les crises financières des pays déjà en difficulté.
Comment stopper la spéculation des banques en temps de crises?
Depuis que la pratique existe, plusieurs pays ont tenté de trouver une solution afin de contrer ce genre de manœuvre. Pour ce faire, il existe plusieurs techniques. Dans le cas de la crise mexicaine, l’attaque fut contrée par l’octroi de prêts de la part du Canada, des États-Unis et du FMI. Cela stoppa la crise parce que les spéculateurs ne s’attaquaient plus qu’au Mexique, mais aussi aux États-Unis.
Une autre technique est de jouer un rôle actif pour soutenir sa monnaie en échangeant ses réserves de changes afin de maintenir sa valeur. Toutefois, cette technique peut-être très onéreuse pour le pays en question et il n’est pas garantie que cela fonctionne. Par exemple, la Russie a dépensé en 2014 près de 100 milliards de dollars pour soutenir, sans succès, le rouble.
Dans le cas russe, l’attaque fut contrée grâce au taux directeur. En effet, en décembre dernier, la Banque centrale de Russie a monté son taux directeur à 17%. Suite à cette manœuvre, le gros de la spéculation a disparu et le rouble reprend graduellement sa valeur depuis janvier. La technique permet donc d’atténuer l’influence des banques financières en temps de crises.
L’ouverture du compte capital, une vulnérabilité financière des systèmes de change
L’ouverture du compte capital consiste à l’assouplissement des restrictions appliquées aux flux de capitaux franchissant la frontière d’un pays donné. Il en résulte normalement un plus haut degré d’intégration financière à l’économie mondiale sous forme d’entrées et de sorties de capitaux plus importantes.
Cela peut représenter une vulnérabilité systémique lorsque l’ouverture du compte capital est faite dans le cadre d’un système de change fixe. L’État en question recherche la stabilisation de sa monnaie par l’équilibre de sa balance commerciale, si trop élevée, ni trop basse. Normalement, l’ouverture du compte capital intensifie les échanges commerciaux, donc influence la balance commerce. Cela entraine davantage de difficultés à maintenir la stabilité de la devise ainsi que son taux de change fixe.
Il est possible de faire un parallèle avec la devise américaine lors des Accords de Bretton Woods. Lorsque le billet vert s’échangeait à taux fixe, mais que la balance commerciale était largement déficitaire, cela a amené des doutes quant à la valeur du dollar jusqu’à l’effondrement du système. À moins grande échelle, les conséquences pour une devise peuvent être la même si les entrants ou sortants sont trop élevés. Il va avoir trop de pression sur la devise pour qu’elle garde son taux de change inchangé.